Rechercher un trésor à plusieurs mètres de profondeur en Afrique est une mission ardue qui requiert avant tout un matériel bien adapté. Loin des méthodes traditionnelles chronophages, vous devez miser sur les détecteurs de trésors grande profondeur qui ont fait leurs preuves. Opposée à la détection de loisir, cette prospection réservée aux professionnels est empreinte de confusions auprès de certaines personnes en raison des fausses informations transmises par d’anciens documents et des outils peu efficaces notamment.
Ce guide vous dévoile certaines vérités sur la capacité d’un radar de sol et d’un détecteur grande profondeur tout en vous faisant la lumière sur leur mode d’utilisation dans les pays du Maghreb surtout.
Quelles sont les différentes limites des outils existants ?
Aspirez-vous à découvrir des trésors, des souterrains, des objets militaires ou de simples fuites de tuyaux à des mètres de profondeur ? Nos conseils sur les détecteurs géophysiques vous permettront de faire le choix idéal pour votre radar ou détecteur professionnel en Afrique. Il faut toutefois noter que les technologies et les outils haut de gamme sont limités de nos jours, ce qui rend la recherche de métaux précieux quelque peu compliquée, surtout pour les cibles trop profondes.
Les limites relatives à la profondeur
Les détecteurs Very Low Frequency (VLF) ont une capacité de détection limitée de 20 à 50 cm pour une monnaie type « gros module ». Particulièrement destinées à la détection de loisir, ces solutions se révèlent inefficaces lors de la recherche de grosses cibles à plus de 80 à 100 cm de profondeur. En plus de leur imprécision, elles sont conseillées pour la détection de monnaies et de petits objets isolés.
Plus les objets sont de petite taille ou enfouis, plus leur identification est compliquée et pour plus de précision, il vaut mieux que votre disque soit plus proche de la cible. Quant aux détecteurs grande profondeur, ils sont adaptés à un usage professionnel dans l’archéologie comme dans l’industrie. En effet, ces dispositifs sont à même d’atteindre des objets enfouis très profondément selon le type de technologie ou la cible. Toutefois, les appareils grande profondeur n’excellent que sur les grosses masses contrairement aux détecteurs de loisir qui font leurs preuves plutôt sur les petits objets.
Par ailleurs, on peut reprocher aux détecteurs de métaux leur imprécision quant à l’indication exacte de la profondeur de l’objet enterré. Les facteurs entrant en jeu étant multiples (nature du sol, composition du métal, orientation de l’objet). Il est néanmoins possible d’estimer une profondeur approximative selon « la taille » et la force du signal. Pour obtenir plus de précision sur la profondeur de l’objet en temps réel, il faudra recourir aux véritables radars de sol à système actif qui se révèlent ultra-puissants et précis.
Les limites liées à l’identification des métaux
Retenez avant tout que les détecteurs de métaux ne sont pas capables de déterminer la nature précise d’un bien qu’il s’agisse d’une détection de loisir ou professionnelle. Avec les détecteurs à cadre, il est presque impossible d’identifier les métaux à moins de recourir aux modèles grande profondeur SSP2100 et SSP5100 de la marque DETECH. En effet, ces derniers aident à différencier les trésors en fer minuscules et gros des autres objets, à l’instar des détecteurs de loisir.
Notez donc qu’il n’existe pas de solutions « miracles » pour dénicher des trésors. Une recherche réussie est donc la résultante de plusieurs technologies et étapes efficaces.
En outre, le marché propose deux catégories de détecteurs grande profondeur professionnels : les détecteurs géophysiques et les détecteurs de métaux à cadre (destinés aux gros objets métalliques). Les premiers sont composés d’appareils actifs aussi connus sous le nom de radars de sol. Si ceux-ci sont efficaces sur les métaux, cavités et anomalies avec une précision de la profondeur, leur utilisation peut s’avérer parfois compliquée.
Quant aux appareils géophysiques, ils sont conçus pour mesurer passivement le champ magnétique de la terre et garantissent des résultats convaincants quant à l’identification des cavités et du fer.
Quels sont les différents types de détecteurs disponibles ?
Il existe deux grandes familles de détecteurs : les détecteurs à induction pulsée et les détecteurs VLF.
Les détecteurs à induction pulsée
La technologie d’induction pulsée est souvent liée à une grande profondeur. Comparée aux détecteurs VLF des amateurs, elle surmonte l’instabilité du sol due à la minéralisation. S’ils ne sont pas forcément plus performants que les VLF, les détecteurs à induction pulsée (PI) peuvent utiliser un cadre qui renforce leur capacité et leur permet d’atteindre des profondeurs importantes jusqu’à plusieurs mètres. Les détecteurs PI se déclinent sous deux formes : les détecteurs à induction pulsée à disque pour petite profondeur et les modèles avec cadre pour grosse masse.
Les détecteurs à induction pulsée à disque optimisés pour les petites cibles aurifères à petite profondeur
Ces détecteurs à induction pulsée embarquent un disque et excellent dans la recherche de petits objets et de monnaie ou la détection d’or natif. Ils rencontrent des difficultés sur des plages à forte minéralisation qui rendent d’ailleurs la majorité des détecteurs VLF de loisir inefficaces.
Les détecteurs PI avec disque, comme l’Impulse AQ de Fisher et les Minelab GPX/GPZ7000, offrent d’excellentes performances en profondeur sur la plage, mais sacrifient la discrimination. Il est primordial de noter que ces détecteurs PI conseillés pour la plage ou les pépites diffèrent des PI destinés à la grande profondeur, car ils ne peuvent pas utiliser de cadre.
Les détecteurs à induction pulsée avec cadre pour grosse masse à grande profondeur
Le marché regorge de détecteurs PI dotés de grands cadres, attirant de nombreux consommateurs avec leur puissance et leur capacité à vaincre la minéralisation. Ces appareils prolifèrent, surtout chez les petits fabricants, car les grandes marques délaissent les PI à cadre.
Bien que certains proposent des disques en option, ils ne brillent pas dans la détection des petits objets comme les monnaies. La raison est simple : les PI à cadre se concentrent sur les grosses masses. Les SSP de DETECH offrent un excellent rapport qualité-prix avec un calibrage automatique et rapide de l’effet de sol. De plus, ceux-ci sont à même de rejeter les déchets en fer. Si les nouveaux détecteurs PI à cadre PULSE NOVA d’OKM offrent une bonne puissance, ils sont dépourvus de la fonction de rejet du fer.
Si vous souhaitez faire un choix, les DETECH SSP 2100 et 5100 présentent des arguments très convaincants et vous séduiront certainement.
Les détecteurs VLF
On distingue également deux différents types de détecteurs VLF avec chacun ses caractéristiques et atouts.
Les détecteurs VLF à cadre ou grande tête
Quoiqu’ils soient portés par une technologie ancienne, les détecteurs VLF dotés de grandes têtes avec un fonctionnement sans discrimination (l’incapacité à identifier la nature des métaux) sont toujours disponibles. Le GTI 2500 avec son Eagle Eye et le White’s TM 808 en sont des exemples. Il est important de noter que l’utilisation de ces dispositifs est limitée à une profondeur maximale de 1,5 mètre sur un terrain non minéralisé. En présence de minéralisation du sol, leurs performances diminuent considérablement.
Équipé d’un disque de 45 cm, le Relic Striker de Detech est une alternative qui propose des performances similaires aux GTI 2500 et TM808. Même s’il est dépourvu d’un écran, ce détecteur reste le plus puissant des VLF à la faveur de sa basse fréquence de 4,6 KHz notamment.
Les détecteurs VLF hybrides
Au cours de la dernière décennie, la société NOKTA MAKRO a introduit sur le marché le JEOHUNTER 3D, un détecteur VLF muni d’un cadre favorisant des détections à plusieurs mètres de profondeur. L’appareil a également la capacité de repérer certaines grandes cavités grâce à une configuration ingénieuse de l’effet de sol.
Le DEEPHUNTER a aussi adopté une technologie similaire. En 2018, la marque a lancé l’INVENIO, un détecteur VLF grande profondeur qui excelle dans la représentation des cibles sur un écran. Toutefois, sa performance dans la détection des cavités se révèle moins impressionnante. Pour une détection à une profondeur dépassant 1 mètre, il vaut mieux miser sur la version INVENIO PRO qui embarque un grand disque de 56 cm.
Les radars de sol actifs et leurs atouts
Encore appelés Georadars, les Radars de sol sont des dispositifs géophysiques actifs, émettant du courant dans le sol. Ils sont conçus pour déceler diverses irrégularités telles que de larges objets métalliques, tuyaux en plastique, pierres, cavités, emplacements de fondations. Leur capacité à atteindre des profondeurs inaccessibles aux détecteurs conventionnels, même avec un cadre, est remarquable.
En ajustant la fréquence de la sonde, il est possible de se concentrer sur des cibles plus petites à des profondeurs spécifiques. Contrairement aux détecteurs de métaux, un radar de sol n’est pas affecté par une dalle « ferraillée », car son signal traverse le treillis métallique. Si les radars puissants sont généralement onéreux, les EASYRAD font toute la différence avec un rapport qualité-prix impressionnant.
L’utilisation d’un radar de sol présente cependant plusieurs bémols : coût élevé, maniabilité limitée sur le terrain, performances altérées par le remuement du sol ou la pluie, autonomie réduite (2 à 3 heures) et incapacité à distinguer la nature des métaux détectés. La réussite de votre recherche dépendra de votre interprétation des résultats affichés.
Un radar identifie une anomalie dans le sol et l’affiche de manière similaire à une radiographie du corps. Ensuite, votre expérience et la combinaison de différentes technologies seront essentielles pour obtenir des informations approfondies puis discerner une grosse pierre d’un gros objet métallique ou d’un vide.
Selon notre évaluation, les EASYRAD se démarquent comme les meilleurs radars de sol sur le marché en termes de rapport qualité-prix. Compacts et conviviaux, ces modèles émettent simultanément plusieurs fréquences. Quoi qu’il en soit, il est préconisé de faire appel à un spécialiste de la grande profondeur lors de l’achat d’un radar de sol. Il saura vous guider vers le modèle le plus adapté à vos besoins.
Le point sur les autres outils géophysiques
D’autres équipements géophysiques font le bonheur des détectoristes, dont les appareils géophysiques passifs et les résistivimètres.
Les appareils géophysiques passifs ou « scanners 3D »
Notez qu’il existe deux catégories d’appareils géophysiques :
- Les dispositifs actifs comme les radars de sol actifs capables d’envoyer du courant dans le sol,
- et les appareils géophysiques passifs qui n’envoient pas de courant dans le sol (encore appelés « scanners 3D »).
Si un radar de sol est capable de détecter toutes formes d’irrégularité dans le sol, il n’a toutefois pas la capacité de faire la différence entre elles. En revanche, il est efficace pour détecter tous types de métaux tels que l’or, le cuivre, le fer, l’argent, etc.
Un détecteur géophysique passif permet de mesurer le champ magnétique terrestre sans émettre de courant tout en identifiant les perturbations éventuelles. En réalité, il est conçu pour détecter le fer et les cavités.
Les appareils passifs se révèlent bien plus fiables que les radars lorsqu’il s’agit de déterminer la nature de la cause d’une irrégularité. En cas d’affichage d’une série de points bleus, votre appareil géophysique passif ou scanner 3D indique la présence d’une cavité, tandis que les points orange ou rouges signalent la présence de fer.
Grâce au sens d’innovation du fabricant allemand OKM, ces machines se sont popularisées ces dernières années, notamment avec le lancement du modèle Fusion Lite. Bien que ces scanners soient intrinsèquement incapables de détecter une autre matière que du fer, il est important de noter que la plupart des contenants de métaux précieux sont en fer. En localisant le contenant, vous identifiez également le contenu.
Les résistivimètres
On retrouve d’autres appareils géophysiques actifs, employés depuis un siècle pour la prospection de trésors, de cavités, voire d’eau. Reposant sur la technique de « prospection électrique » et fabriqués par les frères Schlumberger, ils sont parfois appelés résistivimètres.
Ces appareils, tels que l’OKM Geoseeker, assurent l’analyse de la résistivité du sol pour faciliter la localisation des zones minéralisées, les gisements, les sources d’eau ou encore les vides (tunnels, grottes…). À noter que la résistivité d’un matériau est sa capacité de résistance à la circulation du courant électrique. Pour leur fonctionnement, il faudra avoir recours à des sondes introduites dans le sol et qui seront branchées à une unité centrale.
Quelques conseils importants pour bien s’équiper
Pour détecter les cavités, les tunnels ou les grosses masses métalliques, les appareils géophysiques demeurent la solution par excellence. Pour plus de précision dans l’identification des vides, optez pour les scanners 3D alors que les radars de sol actifs excellent quant à eux dans l’interprétation des données, même s’ils nécessitent un bon savoir-faire.
Pour la détection de gros objets métalliques, un détecteur à induction pulsée équipé d’un cadre conviendra parfaitement. De plus, cette option reste beaucoup plus économique qu’un appareil géophysique. En lieu et place des anciens modèles, optez pour les PI de nouvelle génération qui sont bien plus simples à utiliser, plus maniables et légers. Il serait judicieux de disposer d’un deuxième détecteur de loisir avec grand disque pour confronter les données avec le PI à cadre. Le but étant d’éviter de creuser en vain.